La maladie de Lyme est une maladie grave transmise par la piqûre de certaines espèces de tiques.
Une tique est un insecte qui se nourrit du sang des animaux et aussi du sang humain.
Pour la plupart des Canadiens, le risque d’exposition à la maladie de Lyme est relativement faible. Toutefois, il demeure important de réduire le plus possible le risque si vous passez du temps à l’extérieur dans des endroits où il pourrait y avoir des tiques porteuses de la maladie de Lyme.
Au Canada, la maladie de Lyme est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, qui est généralement véhiculée par les souris, les écureuils, les oiseaux et autres petits animaux. Elle peut être transmise aux humains s’ils sont piqués par une tique qui a contracté l’infection en se nourrissant du sang d’animaux infectés.
Au Canada, deux espèces de tique transmettent la maladie de Lyme :
la tique occidentale à pattes noires, que l’on trouve dans certaines parties du sud de la Colombie-Britannique; et la tique B pattes noires (Ixodes dammini en latin), qui est établie dans certaines parties du sud et de l’est de l’Ontario, du sud-est du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse.
La taille et la couleur de ces tiques varient, selon leur âge et si elles se sont nourries. Avant de se nourrir, elles mesurent entre trois et cinq millimètres et sont de couleur rouge et brun foncé. Les jeunes tiques pré-adultes sont plus petites et plus pâles. Lorsqu’elles sont gorgées de sang, les tiques femelles adultes peuvent atteindre la taille d’un raisin.
Vous êtes plus susceptibles d’être piqué par des tiques, qui s’accrochent à votre peau par leur parties buccales, si vous entrez en contact avec de la v
égétation.
Risque d’exposition à la maladie de Lyme
Le risque d’exposition à la maladie de Lyme est le plus élevé dans les régions (mentionnées précédemment) où les tiques à pattes noires et les tiques occidentales à pattes noires sont établies.
Toutefois, la surveillance a démontré que les oiseaux migrateurs peuvent transporter ces tiques dans d’autres régions du Canada. En outre, les chercheurs croient que les tiques pourraient s’établir dans des régions qui jusqu’ici n’avaient pas de tiques, ce qui signifie que les personnes d’autres régions pourraient également être exposées à des tiques infectées.
On risque d’entrer en contact avec des tiques dès le début du printemps, quand la température se réchauffe, jusqu’à la fin de l’automne. Les tiques peuvent aussi être actives en hiver dans les régions où la température est douce (au moins 4° C) et où il n’y a pas de neige.
Rien ne prouve que la maladie de Lyme se transmette d’une personne à l’autre. Même si les chats et les chiens peuvent contracter la maladie, il n’existe aucune preuve que ces derniers peuvent transmettre l’infection aux humains.
Les animaux domestiques peuvent toutefois transporter des tiques infectées jusque dans votre maison ou votre cour.
Symptômes de la maladie de Lyme et effets sur la santé
Bien que les symptômes et les effets sur la santé puissent varier d’une personne à l’autre, ils sont souvent décrits selon trois phases.
Le premier signe d’infection est souvent une éruption cutanée de forme circulaire.
Environ 70 à 80 % des personnes infectées développent cette éruption, qui se manifeste initialement à l’endroit mordu par la tique, de trois jours à un mois après la morsure.
Fatigue, frissons, fièvre, mal de tête, douleurs musculaires et articulaires, hypertrophie des nœuds lymphatiques sont d’autres symptômes de la première phase.
Si elle n’est pas traitée, la maladie atteint la deuxième phase, qui peut durer plusieurs mois. Migraine, faiblesse, éruptions cutanées multiples, articulations douloureuses ou raides, palpitations cardiaques et fatigue générale sont des symptômes de cette phase.
Si la maladie poursuit sa progression, la troisième phase de la maladie de Lyme se manifeste par des symptômes tels que de l’arthrite chronique et des problèmes neurologiques comme des maux de tête, des vertiges, des étourdissements et la paralysie.
Les décès attribués à la maladie de Lyme sont rares. Toutefois, si la maladie est contractée pendant la grossesse, elle peut poser un risque grave pour la santé du bébé, y compris l’accouchement d’un mort-né.
Traitement de la maladie de Lyme
On peut traiter efficacement la maladie de Lyme au moyen d’antibiotiques. Plus le traitement commence tôt, plus on est susceptible de guérir complètement. Si la maladie de Lyme n’est pas diagnostiquée, elle peut évoluer vers un état chronique qui peut s’avérer difficile à traiter.
Réduire les risques
N’oubliez pas, au Canada, le risque le plus élevé d’exposition à la maladie se retrouve dans un petit nombre de régions où les tiques porteuses de la maladie sont établies. Renseignez-vous auprès de votre bureau local de santé publique afin de savoir s’il y a des tiques dans votre région, particulièrement des tiques à pattes noires.
Si vous avez l’intention de passer du temps à l’extérieur dans des régions boisées ou dans l’herbe haute qui pourraient être infestées de tiques :
• Portez des chemises à manches longues et des pantalons longs de couleur pâle, ce qui vous permettra de voir s’il y a des tiques sur vous.
• Rentrez votre chemise dans vos pantalons et rentrez vos pantalons dans vos bas (chaussettes) ou vos bottes. Vous éviterez ainsi que des tiques s’accrochent à votre peau exposée.
• Portez des souliers qui couvrent tout le pied et évitez les sandales et les souliers ouverts.
• Appliquez un insectifuge contenant du DEET sur vos vêtements et la peau exposée. Lisez et suivez les directives du fabricant pour une utilisation sans risque.
• Vérifiez si des tiques se sont collées à vos vêtements ou accrochées à votre peau après votre activité à l’extérieur.
SI UNE TIQUE S’EST ACCROCHÉ À VOTRE PEAU :
Enlevez les tiques avec une petite pince. Saisissez la tête et les parties buccales de la tique le plus près possible de la surface de la peau et tirer lentement jusqu’à ce que la tique soit retirée de la peau. Ne la faites pas tourner ou pivoter et essayez de ne pas l’écraser en la tirant.
Après avoir enlevé la tique, lavez le site de la piqûre à l’eau et au savon. Vous pouvez aussi désinfecter la plaie avec de l’alcool ou un désinfectant pour usage domestique.
Si possible, conserver la tique dans un flacon de pilule ou dans un sac ziplock double.
Si vous présentez des symptômes de la maladie de Lyme, la tique peut être envoyée à un laboratoire à des fins d’identification et faciliter le diagnostic. Cela pourrait aussi aider les travailleurs de la santé publique à définir les régions où le risque de maladie de Lyme est plus élevé.
Communiquez avec votre fournisseur de soins de santé sans tarder si vous présentez une éruption cutanée ou tout autre symptôme de la maladie.
Les étapes suivantes peuvent aussi aider à réduire le risque d’entrer en contact avec des tiques :
Gardez votre pelouse bien taillée afin de réduire la superficie d’habitat disponible pour les tiques.
Vérifiez régulièrement si des tiques se sont accrochées sur vos animaux domestiques.
Certains Canadiens ont contracté la maladie de Lyme à l’occasion de voyages aux États-Unis où on a identifié bien plus de régions à risque élevé.est maximal. Les voyageurs devraient faire particulièrement attention lorsqu’ils s’adonnent à des activités à l’extérieur dans les endroits situés le long de la côte de l’Atlantique, du Maine jusqu’en Virginie, ainsi qu’au Minnesota et au Wisconsin.
RÔLE DE L’AGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA
L’Agence de santé publique du Canada participe depuis plus d’une décennie à la recherche pour identifier et surveiller la fréquence des cas de maladie de Lyme au Canada. L’Agence collabore aussi avec des experts provinciaux, nationaux et internationaux pour aborder les principaux enjeux liés à la maladie, dont les éléments suivants :
• diagnostic, traitement et surveillance de la maladie;
• impact des changements climatiques sur la propagation de la maladie;
• et sensibilisation continue des professionnels de la santé et du public.
Pour en savoir plus…
Laboratoire national de microbiologie
Agence de santé publique du Canada
1015, rue Arlington
Winnipeg (Manitoba) R3E 3P6
Téléphone : (204) 789-2000
Source de l’information : l’Agence de santé publique du Canada.
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